Dans un revirement législatif notable, le Gabon a récemment modifié son ordonnance régissant le statut des militaires, réintroduisant la possibilité du mariage polygamique pour les officiers généraux et sous autorisation spéciale du Chef Suprême des Forces armées pour les autres officiers. Cette démarche reflète une adaptation progressive des normes en vigueur au sein de l’Armée Gabonaise, réaffirmant ainsi l’autonomie des militaires dans leurs choix matrimoniaux. Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, « CTRI », n’a donc pas réinventer l’eau chaude, ils sont simplement revenus à la loi initiale et c’est pleinement logique. Explications.
Sous l’ancien régime, le mariage polygamique était une pratique tolérée au sein de l’armée gabonaise, mais soumise à une autorisation spéciale. Les officiers généraux devaient adresser une demande écrite au chef suprême des forces armées, alors Ali Bongo, pour obtenir la permission de contracter un mariage polygame. Cette procédure administrative, bien que complexe, était néanmoins en vigueur pendant cette période.
Cependant, avec les récentes modifications apportées à l’ordonnance, cette restriction a été levée. Désormais, les officiers généraux peuvent se marier selon le régime polygamique sans avoir à solliciter une autorisation préalable. Cette mesure simplifie considérablement le processus matrimonial pour cette catégorie d’officiers.
Plus significatif encore, le nouveau texte étend ce droit aux autres officiers qui souhaitent contracter un mariage polygamique. Toutefois, ces officiers doivent toujours adresser une demande formelle au chef suprême des forces armées, conformément aux dispositions légales en vigueur.
Outre cette réforme matrimoniale, l’ordonnance révisée introduit également un chapitre sur l’Honorariat, reconnaissant ainsi le service dévoué des officiers supérieurs et généraux à la nation gabonaise. Cette initiative vise à préserver le titre de leur dernier grade, même après la cessation définitive de leurs fonctions, en hommage à leur engagement envers la défense de la souveraineté nationale.
Ces changements législatifs marquent une évolution importante dans le paysage juridique et social du Gabon, reflétant une reconnaissance accrue des pratiques traditionnelles et des services rendus par les militaires. Ils illustrent également la volonté du gouvernement de moderniser les lois tout en préservant les valeurs culturelles et sociétales du pays.
En somme, le rétablissement du mariage polygamique pour les officiers généraux, ainsi que les dispositions sur l’Honorariat, signalent un nouveau chapitre dans l’histoire de l’armée gabonaise, marqué par un équilibre entre tradition et modernité dans les normes régissant la vie des militaires.
