Dans un tournant prometteur pour le football gabonais, la Ligue Nationale de Football Professionnel a récemment dévoilé le calendrier de la saison 2023-2024, suscitant l’espoir d’un retour imminent des compétitions de première et deuxième divisions. Prévu pour le 10 février 2024, ce redémarrage tant attendu pourrait marquer la fin d’une longue période d’incertitude et raviver l’enthousiasme des amateurs de football dans tout le pays.
Cependant, l’ombre persistante des dettes de l’État envers les footballeurs plane sur cette réjouissance anticipée. Avec une dette globale estimée à 3.215.287.832 francs CFA, englobant diverses saisons, joueurs, joueuses, clubs, ainsi que les organismes de régulation Linaf et Linaffem, l’enjeu financier reste un défi majeur à surmonter. Le rapport récemment remis à la première autorité des Sports au Gabon a attiré l’attention sur cette dette colossale, soulignant l’impératif de son règlement avant le coup d’envoi du championnat national.
La commission chargée d’évaluer cette dette, ayant scruté les années 2016-2023, a présenté ses conclusions dans un rapport transmis au Premier Ministre, avec une ultime étape impliquant la décision du Chef de l’État, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. La résolution de cette question financière cruciale est désormais entre les mains des autorités, avec l’espoir que le déblocage des 3 milliards de FCFA se concrétisera dans les prochaines semaines. Une chose est sûre, si la Linaf dévoile un calendrier de reprise, c’est que le Président de la Transition a donné des garantis quant au règlement de cette dette le plus tôt possible.
Les supporters, longtemps privés des frissons du jeu sur les pelouses nationales, attendent avec impatience la concrétisation de cette saison. Si le défi financier est relevé avec succès, le retour du National Foot D1 et D2 au Gabon pourrait non seulement raviver l’intérêt du public pour le sport, mais aussi renforcer la position du pays sur la scène footballistique africaine.
L’attention se tourne maintenant vers les plus hautes instances gouvernementales, dans l’attente d’une décision qui pourrait redéfinir le paysage du football gabonais et redonner vie à l’âme du jeu adoré par des milliers de supporters à travers le pays.