Le gouvernement de Transition au Gabon, dirigé par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, a amorcé une renégociation audacieuse du contrat d’exploitation du gisement de fer de Bélinga, considéré comme désavantageux pour le pays. Cette initiative historique suscite l’attention tant au niveau national qu’international, promettant de poser des jalons significatifs dans la régulation des accords miniers en Afrique.
Lors d’une récente visite dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le Président Oligui Nguema a exprimé sans équivoque son mécontentement face aux termes de la convention, allant jusqu’à déclarer que les signataires initiaux avaient « vendu le pays » lors de la signature du contrat à Dubaï. Cette remise en question radicale s’inscrit dans la volonté affirmée du gouvernement de rétablir l’équilibre en faveur des intérêts nationaux.
Le contrat en question, signé avec la société australienne Ivindo Iron, a été largement critiqué pour ses clauses jugées léonines. Les points de contestation incluent notamment des procédures d’attribution de permis d’exploitation contournées, des taux de redevance minière anormalement bas et des conditions de rentabilité excessivement favorables à l’investisseur étranger, au détriment des intérêts économiques du Gabon.
Face à ces constats préoccupants, le Président Oligui Nguéma a déjà entamé des discussions avec la société Ivindo Iron pour réviser certaines clauses du contrat. Les concessions obtenues incluent la nomination de représentants gabonais au sein de la direction de l’entreprise ainsi que la formation de jeunes Gabonais dans les domaines miniers, marquant ainsi un premier pas vers une rééquilibrage des intérêts en présence.
Cette démarche s’inscrit dans la promesse du gouvernement de transition de restaurer la dignité nationale et de garantir des accords justes et équitables pour le peuple gabonais. L’exploitation responsable des ressources naturelles, avec un souci de préservation environnementale, est également au cœur des préoccupations du président.
L’issue de cette renégociation, cruciale pour l’économie gabonaise, reste à suivre de près. En jeu se trouve non seulement la juste exploitation d’une ressource stratégique, mais aussi la détermination du Gabon à faire respecter ses intérêts nationaux dans le domaine minier.