Les travaux de la Commission Économie du Dialogue National Inclusif (DNI) ont abouti à des recommandations ambitieuses visant à redynamiser l’économie gabonaise et à favoriser l’autonomisation des Gabonais dans le secteur économique. L’une des recommandations phares est la nationalisation de la sous-traitance, afin de permettre aux citoyens gabonais de reprendre le contrôle économique du pays et de participer activement à sa construction.
Selon le Pr Gabriel Zomo Yebe, président de la Commission Économie du DNI, il est impératif de redonner confiance aux Gabonais en favorisant les entrepreneurs locaux et les PME/PMI dans l’attribution des marchés publics. Une mesure concrète proposée est de verser la moitié du montant des factures aux PME/PMI dès le début de l’exécution des travaux, afin de garantir leur stabilité financière et leur capacité à poursuivre leurs activités.
Face au chômage croissant des jeunes, le DNI recommande également la création urgente d’une « banque de l’entreprenariat » pour offrir des financements à des taux d’intérêt plus abordables que ceux des banques traditionnelles. Une attention particulière est également portée au renforcement des capacités managériales des dirigeants de PME/PMI pour prévenir les risques de faillite.
Les participants du dialogue ont plaidé pour une économie diversifiée axée sur la production et la création d’emplois, rompant ainsi avec le modèle économique actuel basé sur la rente. Une autre recommandation essentielle concerne la récupération des bâtiments et des ressources de l’État qui ont été détournés par des étrangers et des Gabonais, afin de restaurer la souveraineté économique du pays.
Ces recommandations, issues du dialogue national inclusif, illustrent une volonté forte de transformer l’économie gabonaise en favorisant l’entrepreneuriat local, la création d’emplois et la récupération des ressources nationales au profit du développement durable du pays. Leurs implications potentielles seront cruciales dans les efforts visant à renforcer l’autonomie économique du Gabon et à réduire la dépendance vis-à-vis des acteurs étrangers.