À la suite du Dialogue national inclusif, dont le rapport final a été présenté ce mardi 30 avril au président de la Transition, le Gabon envisage des actions pour contrôler le nombre d’étrangers résidant sur son territoire, dans le but de mettre fin à ce qu’ils appellent une immigration incontrôlée, jugée responsable de divers problèmes dans le pays.
Le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, décrit le Gabon comme « un pays qui avait perdu tous les repères », soulignant ainsi la nécessité d’une vigilance accrue en matière d’immigration. Les discussions du Dialogue national inclusif, qui se sont tenues pendant près d’un mois au stade de l’amitié sino-gabonaise d’Angondjé, ont abouti à des propositions visant à restreindre le nombre d’entrées sur le territoire national. L’objectif principal est d’exercer un contrôle sur ceux qui souhaitent s’installer dans le pays, une mesure qui n’a pas été mise en place au cours des dernières décennies et qui est jugée responsable, à tort ou à raison, de divers maux tels que l’insécurité et le chômage.
À la sortie de ces assises, la majorité des Gabonais attendent des autorités qu’elles « stoppent le flux migratoire ». Ils demandent notamment l’établissement d’un quota pour les étrangers vivant au Gabon, ainsi que des conditions claires pour l’entrée des touristes et d’autres personnes souhaitant visiter le pays. Les commissaires du Dialogue national inclusif se disent « soucieux de concevoir et de mettre en place une politique nationale d’immigration stricte et une politique sécuritaire claire privilégiant l’intégrité, la protection des intérêts du Gabon et des Gabonais ». Ils envisagent même d’imposer aux étrangers le respect d’une Charte des valeurs de la société gabonaise, qui reste à élaborer.
Par ailleurs, le Gabon envisage l’adoption d’une loi obligeant les étrangers à investir dans le pays afin de lutter contre la fuite des capitaux. En attendant, les responsables sont appelés à promouvoir une économie favorable aux citoyens en favorisant les initiatives nationales.
Il est clair que ces mesures visent à renforcer le contrôle sur l’immigration et à protéger les intérêts nationaux du Gabon. Il est crucial de souligner que ces actions ne sont pas motivées par la xénophobie, mais par la volonté de garantir la stabilité et le développement du pays.