À en croire les informations de plusieurs organisations de la société civile, Léa Bongo Valentin, la fondatrice de l’ONG Otima et épouse de l’ancien coordinateur des affaires présidentielles, fils du tristement célèbre couple présidentiel déchu Ali Bongo Ondimba et Sylvia, Noureddin Bongo, aujourd’hui en détention préventive à la prison centrale de Libreville, devrait rendre des comptes à la justice gabonaise.
Alors qu’elle serait en cavale à Londres avec ses enfants après une période de résidence surveillée au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires lors du coup de la Libération du 30 août dernier qui a conduit à la chute du régime de ses beaux-parents, la fille de l’ancien directeur général de l’Agence française de développement au Gabon dans les années 80, Eric Baulard, est dans le collimateur de la justice dans plusieurs affaires de détournements de deniers publics et de blanchiment de capitaux.
Son nom est régulièrement cité comme complice de son époux, et d’Ismaël Oceni, de Maixent Accrombessi dans le cadre de l’audit du patrimoine hôtelier de l’Etat lancé par les autorités de la Transition, en l’occurrence en ce qui concerne le rachat à hauteur de 26 milliards de FCFA des hôtels le Méridien Ré-Ndame et le Radisson blu okoumé hôtel Palace en 2020.
Les autorités de la Transition s’intéressent également à l’immense patrimoine immobilier acquis avec l’argent du Gabon par le couple Noureddin dans les quartiers les plus huppés de Londres où se trouve actuellement Léa Bongo, Valentin et ses enfants. La justice gabonaise soupçonne le couple d’avoir mis sur pied plusieurs entreprises écrans pour se bâtir un patrimoine financier et immobilier avec l’argent du contribuable.
La dernière fois qu’elle a été aperçue officiellement en public remonte à la campagne présidentielle d’août dernier, depuis elle a disparu des écrans radars suite au coup de la Libération. Elle est devenue la femme indivisible.
Cependant, de nouvelles révélations font état d’un subterfuge financier encore plus lourd. Il semblerait que Léa Bongo Valentin, loin de se contenter de fuir avec l’argent du Gabon, aurait entrepris des manœuvres sournoises pour échapper à la justice. Des sources anonymes affirment que des comptes contenant l’argent volé ont été rebaptisés sous de faux noms, dans le but de dissimuler les transactions illicites.
Pire encore, des sources proches de l’enquête indiquent avec certitude que Léa Bongo Valentin utiliserait cet argent détourné pour financer une campagne de lobbying en faveur de la libération de son mari, Noureddin Bongo, actuellement embastillé à la prison centrale de Libreville pour des faits graves. Cette campagne inclurait une pression médiatique orchestrée pour saboter la transition en cours au Gabon. Notamment, avec le financement de plusieurs activistes.
Face à ces allégations troublantes, l’impérieuse nécessité d’une action judiciaire urgente s’impose. Les autorités compétentes doivent prendre des mesures fortes, mais surtout rapides et décisives pour enquêter sur ces pratiques présumées et garantir que ceux qui ont abusé des deniers publics soient tenus responsables de leurs actes.
Le sort de la nation gabonaise repose sur la capacité de ses institutions à défendre l’intégrité et la justice. L’affaire Léa Bongo Valentin soulève des questions importantes sur la transparence, la responsabilité et l’État de droit. La vérité doit éclater, et la justice doit prévaloir.