Après deux mois de suspension, la pêche et l’aquaculture sont de nouveau autorisées dans l’Estuaire du Komo. C’est ce qu’a annoncé le Dr Brice Didier Celce Koumba Mabert, Directeur général de la pêche et de l’aquaculture, jeudi soir.
La décision, prise par le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, met fin à l’interdiction qui avait été instaurée à la mi-mars suite à la mort suspecte de plusieurs espèces de poissons dans la région. « Par décision du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, en date de ce jour, les activités de la pêche et de l’aquaculture sont à nouveau ouvertes », indique le communiqué officiel. Cependant, les débarquements devront se faire exclusivement au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (CAPAL).
Les analyses menées sur les poissons morts n’ont pas révélé la présence d’agents pathogènes de type viral, bactérien ou chimique. Le Dr Koumba Mabert a expliqué que la mortalité des poissons pourrait être attribuée à un manque d’oxygène dans l’eau, une situation exacerbée par une canicule intense et une montée exceptionnelle du niveau d’eau de la mer durant cette période.
La suspension de la pêche dans l’Estuaire du Komo, une zone cruciale pour l’approvisionnement de Libreville en poissons, avait entraîné une pénurie relative dans la capitale. Pour pallier ce manque, le poisson consommé à Libreville provenait principalement de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. Environ 2 tonnes de poissons étaient acheminées tous les deux jours de Port-Gentil à Libreville pendant cette période.
La levée de l’interdiction est donc une nouvelle bienvenue pour les pêcheurs locaux et les consommateurs de la capitale. Les pêcheurs peuvent reprendre leurs activités, et l’approvisionnement en poisson frais pour les habitants de Libreville devrait redevenir normal.
Cette décision marque un retour à la normale pour une industrie vitale et pour les communautés locales dépendantes de la pêche et de l’aquaculture. Le Dr Koumba Mabert a assuré que les autorités continueront de surveiller la situation pour prévenir tout problème futur similaire et garantir la sécurité alimentaire de la population.