Vers une régulation renforcée des cultes en RDC : Et si le Gabon prenait l’exemple pour lutter contre le phénomène des églises champignons

En République Démocratique du Congo (RDC), des mesures importantes ont été annoncées par le ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, concernant les églises et associations confessionnelles. Selon le communiqué officiel publié samedi dernier, aucune église ne pourra désormais s’installer à moins de 500 mètres d’une autre, et tous les pasteurs devront obtenir un permis de culte délivré par le ministère de la Justice. Les associations confessionnelles, qu’elles soient églises, communautés, ministères ou groupes de prière, devront être régulièrement constituées et détenir une personnalité juridique pour exercer leurs activités.

Ces mesures, issues des recommandations de la commission multisectorielle Cultes et Associations, visent à assainir, réguler et structurer le cadre de fonctionnement des associations sans but lucratif. Elles font suite à une réunion tenue à Kinshasa du 5 au 15 juillet. Les autorités congolaises insistent sur le fait que toute demande de personnalité juridique doit se conformer aux exigences des articles 4 et 32 de la loi 004/2001 et nécessiter la production d’un procès-verbal d’enquête sur la viabilité du siège et des activités. De plus, les assemblées générales des associations devront se tenir en présence de deux délégués du ministère de la Justice, et les services communaux ne devront pas s’immiscer dans ces attributions.

Le Gabon, en quête de structuration et de régulation de son cadre religieux et associatif, pourrait tirer des enseignements précieux de ces réformes congolaises. L’adoption de mesures similaires pourrait permettre de mieux encadrer les activités des églises et associations au Gabon, assurant ainsi une plus grande transparence et une régulation efficace. En instaurant des conditions rigoureuses pour la création et le fonctionnement des associations religieuses, le Gabon pourrait renforcer la légitimité et la stabilité de son secteur associatif tout en prévenant les abus et les dysfonctionnements.

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