En réponse aux inquiétudes croissantes concernant la concentration des pouvoirs dans le cadre de la révision constitutionnelle au Gabon, Laurence Ndong, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a apporté des clarifications lors d’une interview sur les antennes de RFI. Le nouveau projet de Constitution, qui sera soumis à référendum à la fin de l’année, propose un système exécutif monocéphale, supprimant le poste de Premier ministre au profit d’une gouvernance concentrée entre les mains du futur Président. Cette proposition soulève des interrogations sur le risque potentiel d’un hyper-Président, avec tous les pouvoirs exécutifs centralisés.
Pour répondre à ces préoccupations, Mme Ndong a comparé le système gabonais au modèle américain, soulignant que les États-Unis, la plus grande démocratie occidentale, fonctionnent également avec un exécutif monocéphale. Elle a affirmé que ce modèle ne conduit pas nécessairement à une concentration excessive des pouvoirs, citant le renforcement des rôles législatif et judiciaire comme des garde-fous importants. De plus, elle a précisé que le Président gabonais sera assisté par un vice-président de la République et un vice-président du gouvernement, des mesures censées équilibrer l’exercice du pouvoir.
Mme Ndong a également mis en avant les bénéfices attendus de cette réforme, en affirmant qu’elle visait à simplifier le processus décisionnel et à rendre le gouvernement plus réactif aux défis économiques et sociaux. Selon elle, le véritable enjeu est de sortir le pays de la crise et de répondre aux attentes des citoyens, et non de se focaliser sur la concentration du pouvoir. Cette déclaration vise à apaiser les inquiétudes et à promouvoir les réformes proposées comme une étape nécessaire pour moderniser la gouvernance au Gabon.