Dans une tentative désespérée de se dédouaner de la chute brutale du régime Bongo, Alain-Claude Bilie-By-Nze s’est illustré par des déclarations empreintes d’amertume et de déni. Ce proche du régime déchu, qui a activement participé aux dérives politiques et économiques ayant conduit à la ruine du Gabon, a récemment affirmé que « personne n’avait invité les militaires à prendre le pouvoir ». Une sortie qui non seulement trahit un manque de lucidité, mais illustre l’hypocrisie d’un homme prêt à se déresponsabiliser du désastre qu’il a contribué à provoquer.
Pendant des années, le Gabon a été le théâtre d’un pillage organisé sous la gouvernance des Bongo, avec Bilie-By-Nze comme l’un des architectes de ce système corrompu et clanique. Les richesses nationales se sont dilapidées sous le poids d’une corruption systématique et d’une gestion clanique sans égard pour les Gabonais. La situation avait atteint un point de non-retour, où la prise de pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) était devenue inévitable. En dépit de ses tentatives maladroites de réécrire l’histoire, Bilie-By-Nze ne peut échapper à la réalité : le régime auquel il appartenait avait depuis longtemps perdu toute légitimité auprès du peuple.
L’intervention militaire n’était pas seulement une action de force ; c’était une réponse à des années de désespoir et de répression. Les militaires ont entendu le cri de tout un peuple, un cri étouffé depuis des années par la répression et la manipulation. En se posant aujourd’hui en donneur de leçons, Bilie-By-Nze insulte la mémoire d’une nation qu’il a aidé à enfoncer dans le chaos. Il est temps pour ceux qui ont contribué à la décadence du Gabon de reconnaître leur rôle et de laisser place à une nouvelle gouvernance dédiée à la restauration des valeurs et de la dignité nationales.
