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Depuis quelques jours, l’affaire Hervé Patrick Opiangha suscite une vive agitation dans l’opinion publique et sur les réseaux sociaux. Si certains y voient une tentative d’intimidation politique liée à son positionnement lors du référendum du 16 novembre dernier, une analyse des faits permet de dissocier cette affaire des considérations politiques.
Contrairement aux allégations mensongères véhiculées par certains proches de l’intéressé, cette affaire n’a aucun lien avec les positions politiques d’Hervé Patrick Opiangha. Il convient de rappeler que l’ancien baron du régime déchu n’est pas le seul à s’être prononcé en faveur du « NON » lors du référendum constitutionnel. Des personnalités comme Nicole Assélé, Alain-Claude Bilie-By-Nze ou encore le Dr Iloko ont également adopté cette position sans être inquiétées par la justice. Ces figures continuent d’exercer librement leurs activités politiques. Le cas d’Opiangha, quant à lui, se distingue par la nature des accusations portées contre lui.
L’affaire remonte bien avant l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Les accusations d’ordre moral portées contre Hervé Patrick Opiangha ont été révélées par Landry Washington, un activiste basé aux États-Unis à cette époque, connu pour son engagement contre le régime déchu et qui pour la petite histoire est l’oncle maternel de la victime.
C’est l’homme d’affaires lui-même qui a ouvert cette affaire en initiant des poursuites contre plusieurs personnes, notamment le père de la victime, et les activistes Landry Washington et Stéphane Nzeng. En réponse, ces derniers ont déposé des plaintes à leur tour, tout comme la jeune fille concernée et sa mère, qui fut l’épouse de M. Opiangha. Cette série de plaintes croisées a révélé des détails troublants, renforçant les soupçons à l’encontre du président de l’UDIS.
Plutôt que de répondre à sa convocation, Hervé Patrick Opiangha a choisi de fuir, alimentant davantage les spéculations. Pourquoi un homme convaincu de son innocence prendrait-il une telle décision ? Sa fuite pourrait s’expliquer par la crainte que cette affaire ouvre une « boîte de Pandore ». En effet, l’instruction judiciaire pourrait révéler d’autres faits graves et susciter de nouvelles plaintes.
Cette affaire de mœurs, qui dépasse largement les frontières de la sphère politique, mérite une enquête approfondie et impartiale. Si Hervé Patrick Opiangha doit répondre des accusations portées contre lui, il est essentiel que la justice soit rendue dans un cadre strictement légal, loin des manipulations et des récupérations politiques. Qu’il se présente au lieu d’aggraver son cas avec un délit de fuite.