Gabon : Plan ambitieux pour combler le déficit d’enseignants dans les matières scientifiques

Face à un déficit d’environ 1 347 enseignants, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a dévoilé un plan ambitieux visant à résoudre cette crise éducative au Gabon. L’annonce intervient alors que plusieurs établissements scolaires publics à Libreville et à travers le pays font face à une pénurie d’enseignants, notamment dans le second degré.

Le ministère, qui compte actuellement 5 872 enseignants du second degré parmi les 24 814 agents de l’État travaillant dans le secteur éducatif, reconnaît le déficit croissant dans cet aspect crucial de l’éducation. Avec 236 703 élèves répertoriés, le besoin en enseignants est estimé à 1 347, toutes matières confondues.

Pour faire face à cette situation, Camélia Ntoutoume-Leclercq a annoncé la mise à disposition progressive de 1 800 enseignants à partir de 2025. Ces futurs enseignants, actuellement en formation à l’École normale supérieure (ENS) et à l’École nationale des instituteurs (ENI), seront progressivement affectés après avoir terminé leur formation.

En attendant cette mise à disposition, le ministère explore des mesures temporaires, dont la mutualisation de certaines zones pour respecter les quotas horaires. Cette approche implique le déplacement d’enseignants d’un établissement à un autre du même bassin pédagogique pour compléter les heures manquantes.

L’appel au sursaut patriotique est particulièrement fort dans les matières scientifiques, où le déficit atteint 900 enseignants. Camélia Ntoutoume-Leclercq exhorte les étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) à répondre à cet appel pressant. Des solutions à long terme, telles que des formations en alternance, sont également envisagées, avec la collaboration des ministères du Budget et de la Fonction publique.

Le ministère de l’Éducation nationale s’engage à mettre en place des mesures d’accompagnement particulières pour les enseignants dans les matières scientifiques, reconnaissant l’importance cruciale de ces disciplines pour le développement éducatif du pays. La résolution de cette crise éducative demeure une priorité, avec des efforts concertés pour garantir un enseignement de qualité à tous les élèves gabonais.

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