Dans une interview déchirante accordée à un média international, Brice Laccrcuche Alihanga a brisé le silence sur sa relation tumultueuse avec Sylvia Bongo Ondimba, épouse du président déchu Ali Bongo Ondimba, et a révélé les terribles tortures dont il a été victime pendant son incarcération.
L’accès privilégié de Sylvia Bongo au pouvoir était indéniable, et au fil du temps, elle a considéré Brice Laccrcuche Alihanga et ses proches comme des obstacles à son projet de consolidation du pouvoir, en particulier après l’AVC d’Ali Bongo en octobre 2018. Les actions de Brice Laccrcuche Alihanga pour retarder la conclusion de contrats désavantageux et ses préoccupations concernant l’état de santé d’Ali Bongo ont déclenché une répression impitoyable.
Sous les ordres de Sylvia Bongo, Brice Laccrcuche Alihanga a été contraint d’organiser une tournée pour détourner l’attention, tandis que le président déchu se rendait à Londres pour des soins médicaux. Cette manœuvre a finalement été utilisée comme prétexte pour son éviction, marquant le début d’une campagne de diffamation et de dénigrement médiatiques orchestrée contre lui.
Brice Laccrcuche Alihange décrit des années d’isolement brutal et de torture en prison, orchestrées par la « Young Team » au pouvoir. Il évoque des cellules sombres, l’interdiction de lire, d’écrire ou de parler, ainsi qu’une nourriture insuffisante. Ses proches ont également été arrêtés, et sa compagne a été interdite de visite pendant quatre ans.
Malgré ces épreuves, Brice Laccrcuche Alihanga exprime sa gratitude envers ceux qui ont dénoncé sa situation et souligne les récentes améliorations dans les conditions de détention, tout en appelant à la libération de tous les détenus politiques. Pour lui, « le crayon de Dieu n’a pas de gomme », soulignant ainsi la nécessité de poursuivre la quête de justice et de vérité dans un contexte où la démocratie et les droits de l’homme sont mis à rude épreuve.
Cette interview poignante révèle les abus de pouvoir et les violations des droits de l’homme sous le régime d’Ali Bongo, tout en confortant les les raisons ayant entraîné le coup de la Liberté des militaires du CTRI le 30 août 2023 sous la direction du Général Brice Clotaire Oligui Nguema.
