La tension monte dans l’affaire opposant Landry Amiang Washington à Hervé Patrick Opiangah, homme d’affaires et figure politique gabonaise, accusé de viol et d’inceste. Me Anges Kevin Nzigou, avocat de l’activiste Washington, dénonce des menaces explicites émises par Opiangah, qualifiées de graves et inquiétantes. Parmi les messages attribués à ce dernier figurent des avertissements troublants tels que : « La vengeance est un plat qui se mange froid » ou encore « Lorsque tu marches, regarde derrière toi ». Selon Me Nzigou, ces déclarations témoignent d’une tentative de museler son client et de faire entrave à la justice.
L’avocat a réagi en déposant une plainte avec constitution de partie civile auprès du tribunal de Libreville, demandant un mandat d’arrêt contre Opiangah, introuvable depuis plusieurs jours. Pour Me Nzigou, ces agissements traduisent une instrumentalisation du statut politique pour échapper aux conséquences judiciaires. Il appelle les autorités gabonaises et la communauté internationale à agir fermement pour protéger les droits de son client et garantir la prééminence de la justice. Cette affaire, selon lui, dépasse le cadre individuel et soulève des enjeux cruciaux pour la stabilité et la crédibilité de l’espace démocratique gabonais.
Hervé Patrick Opiangah, président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), est déjà sous le feu des critiques pour des accusations d’atteintes aux bonnes mœurs, alimentées par les vidéos de Washington. L’homme d’affaires, absent de la scène publique, est désormais au cœur d’une tempête judiciaire et politique. Alors que la société civile observe cette affaire avec inquiétude, l’issue de cette procédure pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité et la protection des droits au Gabon.