Dans un contexte où le Président de la Transition, le Général de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a levé le gel des recrutements au sein de la Fonction publique, le gouvernement gabonais prévoit d’intégrer 10 000 nouveaux agents en 2024. Cependant, cette décision semble en deçà des attentes, compte tenu du nombre massif de dossiers déposés au cours du dernier trimestre de l’année 2023.
Bien que cette mesure ait un impact sur la masse salariale de l’État, le ministre de la Fonction publique, Raphaël Ngazouzet, assure que des marges de manœuvre existent. Le seuil de 35% fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) n’a pas encore été atteint au Gabon, ce qui justifie cette possibilité de recrutement.
« Nous avons encore une petite marge. Au-delà de cette marge, l’État peut faire des efforts, mais en respectant un tant soit peu les consignes communautaires », a souligné le ministre.
En dépit des défis budgétaires, le gouvernement gabonais affiche une augmentation de près de 80 milliards de francs CFA dans la masse salariale de la Fonction publique en 2024. Cette hausse sera allouée à la régularisation des situations administratives en suspens et à de nouveaux recrutements.
Le Président de la Transition avait initialement appelé à la fin du gel des recrutements dès son arrivée au pouvoir. Cependant, la mise en œuvre concrète de cette levée semble moins ambitieuse que prévu, laissant certains citoyens et observateurs perplexes quant à l’adéquation entre la demande de postes et la réponse gouvernementale.
La régularisation des situations administratives en cours et le processus de recrutement nécessiteront une gestion minutieuse pour éviter des tensions budgétaires supplémentaires.