Brice Laccruche Alihanga, le robin des bois du peuple Gabonais ?

Ce long feuilleton judiciaire est une véritable théâtralisation de la justice, une mascarade qui démontre que la justice gabonaise reste prisonnière de ses anciens démons, nonobstant l’acte de libération du 30 août. Elle est manipulée à souhait par les plus influents. Cependant, le peuple gabonais finira par connaître la vérité dans cette histoire digne de roman mettant en relief l’absurdité.

Brice Laccruche Alihanga (BLA) pourrait bien finir en héros. En effet, l’homme est reconnu pour ses bienfaits en faveur de nombreuses familles. Il est décrit par plusieurs personnes comme étant un homme généreux, altruiste qui est toujours là pour son prochain. Aujourd’hui accablé par la maladie, il pourrait se révéler être le Robin des Bois du peuple face au tristement célèbre régime d’Ali Bongo Ondimba, car oui, il a volé le riche pour distribuer aux pauvres. Pas d’amalgame, ce riche n’est pas l’État, mais plutôt la personne d’Ali Bongo Ondimba.

Cette saga judiciaire, marquée par des faits inédits suspensions répétées de l’audience, rejets d’exceptions basées sur des preuves, violations des droits de la défense, et l’hypocrisie de l’agence judiciaire de l’Etat et du ministère public met en relief un cadre normatif détruit par les appétits gargantuesques des uns et les sombres complots des autres. Ou peut-être que nos fameux magistrats sont toujours sous l’emprise de, « la young team », ce cartel qui autrefois manipulait les juges pour inculper et condamner d’autres citoyens. L’ombre de Noureddin toujours bien présent au tribunal de première instance de Libreville.

Lors de l’audience de lundi, BLA s’est présenté armé de preuves solides pour les affaires judiciaires qui lui sont reprochées. Pourtant, cela ne semblait pas être du goût des magistrats et de leurs alliés. Les exceptions soulevées par la défense, soutenues par des preuves tangibles et irréfutables, ont été balayés d’un revers de la main. Pour la cour, il ne faut pas donner raison à BLA. Il doit payer. Mais la cour semble oublier que le Président de la Transition lui-même avait déclaré : « J’ai mené les enquêtes de Scorpion, les dossiers sont vides. Ces voyous (young team) voulaient en finir avec eux. »

Comment comprendre que des magistrats, censés appliquer le droit de manière professionnelle, veuillent en profiter pour régler leurs comptes avec BLA ? L’État ne peut pas défendre quelque chose qui ne lui appartient pas, et le ministère public ne devrait pas agir si le propriétaire ne l’a pas saisi. C’est aussi simple que ça.

La défense de BLA entend soulever cette exception devant la juridiction. Cependant, après examen par la cour, cette exception a été rejetée, comme pour dire que BLA doit impérativement être condamné. Ce n’est pas rendre justice au nom du peuple, mais un règlement de comptes, une véritable parodie de justice à la Staline.

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