La situation d’endettement du pays a atteint un seuil critique avant le 30 août 2023, selon les récentes données rendues publiques par les autorités. Le représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI), Gomez Agou, a révélé que grâce à la transparence des autorités de la Transition sur l’exécution budgétaire des années 2022 et 2023, il a été possible de dresser un tableau exhaustif de l’ensemble de la dette publique nationale.
Les chiffres, basés sur des données authentiques fournies par les autorités, démontrent très clairement que la dette publique s’élève désormais à 70,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2023. Cette situation alarmante résulte en grande partie d’une accélération notable de la dette au cours de cette période.
« Ce sont des chiffres d’une gestion de 2022 et 2023 », a déclaré le représentant résident. Selon le FMI, cette accélération de la dette avant le 30 août est en grande partie attribuable au contexte électoral de cette période, entraînant des dépenses publiques accrues et des emprunts pour financer divers projets. Il est évident qu’une grande partie a financé la campagne d’Ali Bongo Ondimba.
Cette proportion de 70,5 % du PIB place la dette publique bien au-dessus du seuil communautaire établi par la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Gomez Agou a mis un accent particulier sur l’impérieuse nécessité de ramener cette dette à des niveaux plus soutenables pour garantir la stabilité économique du pays.
« La priorité, suggère Gomez Agou, est de la ramener à des niveaux qui soient raisonnables », a-t-il ajouté, soulignant l’urgence d’adopter des mesures de contrôle budgétaire plus strictes et de chercher des solutions pour réduire la dépendance aux emprunts extérieurs.
Face à ces défis, les autorités sont désormais sous pression pour mettre en œuvre des réformes économiques et budgétaires afin de maîtriser la dette publique et de prévenir une crise financière. La transparence et la gestion prudente des finances publiques seront essentielles pour rétablir la confiance des investisseurs et des institutions internationales.
La situation actuelle de la dette publique exige une action immédiate et concertée pour assurer la stabilité économique et préserver la souveraineté financière du pays.