Alain-Claude Bilie-By-Nze, fervent partisan du « NON » au référendum, semble avoir été désavoué même dans son propre village, Ekowong, à Makokou. En espérant rallier la population à sa cause, il avait misé sur un discours de rejet du projet constitutionnel. Cependant, les résultats des bureaux de vote dans son fief montrent clairement que son appel n’a pas rencontré l’écho espéré. Malgré ses efforts, le « OUI » l’emporte avec une nette avance, soulignant ainsi la distance entre son discours et la volonté des électeurs locaux.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au bureau de vote 1, sur 268 inscrits, seuls 20 votes ont été enregistrés pour le « NON » contre 71 pour le « OUI ». Un scénario similaire se répète au bureau de vote 2, où le « OUI » a également obtenu une majorité de 66 voix contre 18 pour le « NON ». Les taux élevés d’abstention et de bulletins nuls montrent une population hésitante, mais qui, dans les urnes, a tout de même penché en faveur du projet de réforme. Ce désaveu manifeste pour Bilie-By-Nze dans son propre village envoie un message clair : ses arguments n’ont pas su mobiliser, même ceux qui lui sont proches.
En attendant les résultats officiels que le ministère de l’Intérieur devrait annoncer prochainement, il est évident que Bilie-By-Nze et les partisans du « NON » se retrouvent dans une posture inconfortable. La réalité des urnes souligne la désapprobation de ses électeurs, et sa campagne apparaît comme un échec stratégique, particulièrement lorsqu’elle ne parvient pas à convaincre sur ses propres terres.