Le refus catégorique de Léa Bongo Valentin de revenir au Gabon pour se mettre à la disposition de la justice a suscité de vives réactions. Cet acte, qui peut désormais être perçu comme un délit de fuite, compromet davantage sa situation. Rappelons qu’au lendemain du Coup de la Liberté, Léa Bongo-Valentin avait été assigné à résidence surveillée, sauf que cette dernière avait par voies diplomatiques sollicitées une mise en liberté provisoire pour permettre à ses enfants de poursuivre leur scolarité à Londres. Il était question d’aller les déposés et revenir au Gabon.
Cet accord a été bafoué alors que des preuves palpables démontrent qu’elle a effectué depuis Londres des transferts de fonds suspects vers des destinations offshore telles que les îles Canaries et Caïman, accompagnés de changements de noms sur des comptes contenant de l’argent issu du contribuable gabonais. On s’interroge donc logiquement sur l’origine exacte de sa présence à Londres au regard des mouvements financiers.
Face à cette situation, les autorités de la Transition envisagent sérieusement d’émettre un mandat d’arrêt international à l’encontre de Léa Bongo Valentin. Cette décision, si elle est prise, pourrait élucider plusieurs zones d’ombres dans le cadre de l’affaire en cours. En refusant de se soustraire à la justice gabonaise, Léa Bongo Valentin risque de se retrouver dans une situation juridique de plus en plus précaire, alors que les accusations de détournement de fonds et de fraude continuent de peser contre elle.
La fuite de Léa Bongo Valentin et son refus de répondre aux convocations judiciaires soulèvent des questions importantes sur l’impunité et la responsabilité des élites politiques. Alors que le pays traverse une période de transition délicate, marquée par des efforts visant à promouvoir la transparence et l’État de droit, cette affaire met en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la société gabonaise dans sa quête de justice.
