Ramon Cotta, un activiste camerounais installé illégalement au Gabon, a été extradé vers son pays d’origine après avoir été interpellé le 19 juillet 2024. Depuis plusieurs années, Cotta vivait en toute clandestinité à Libreville, sans carte de séjour ni statut légal, et exerçait une activité commerciale sans autorisation.
Ce dernier avait fui le Cameroun pour échapper à la justice de son pays, où il était accusé d’activités subversives contre le régime de Paul Biya. Son statut irrégulier au Gabon était marqué par l’absence de documents légaux justifiant sa présence sur le sol gabonais, ni carte de séjour ni statut de réfugié.
L’arrestation de Cotta, survenue au marché de Mont-Bouët, a été suivie d’une vidéo virale dans laquelle il, menotté et entouré des forces de sécurité gabonaises à Kye-ossi, adresse des excuses au régime camerounais et à Paul Biya, qu’il désigne désormais comme son « père ». Son extradition a été facilitée par une collaboration entre les gouvernements gabonais et camerounais, illustrant une coopération étroite dans le traitement des situations d’irrégularité.
Depuis le début de la transition, le Gabon s’est engagé à restaurer ses institutions et à éradiquer les discours haineux et les appels à l’insurrection sur son territoire. L’extradition de Cotta s’inscrit dans cette politique, marquant une volonté ferme de mettre fin aux activités clandestines et aux discours subversifs sur son sol.
