Le procureur de la République gabonaise, André Patrick Roponat, a récemment annoncé que l’opération « Dignité », visant à assainir la gestion des biens publics, se poursuit et prendra désormais une dimension internationale. Cette initiative, débutée en août 2023, a déjà conduit à l’inculpation de plusieurs individus pour détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs, ainsi qu’à la restitution de biens publics mal acquis.
« L’opération Dignité continue sans relâche et ne fera l’impasse sur aucun domaine », a affirmé Roponat, soulignant l’importance de cette enquête qui concerne principalement le patrimoine mobilier et immobilier de l’État. Les autorités gabonaises s’appuient sur des outils comme la Task Force, l’Agence nationale d’investigation financière et Interpol pour poursuivre les procédures judiciaires au-delà des frontières nationales.
Des enquêtes internationales ont été initiées, ciblant des individus suspectés de détournement et de blanchiment de fonds publics. « D’autres interpellations et inculpations sont à prévoir », a précisé le procureur, renforçant la détermination de l’État à récupérer les ressources détournées.
Depuis son lancement, l’opération « Dignité » a déjà permis l’interpellation d’une vingtaine de personnes et la saisie de 7,2 milliards de FCFA ainsi que de 344 véhicules, restitués à l’État gabonais. Cette traque des biens publics mal acquis, désormais étendue à l’international, marque une étape cruciale dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques au Gabon.