La justice gabonaise se retrouve une fois de plus au cœur d’une controverse majeure. Noel Mboumba, personnage central dans l’affaire SOGARA, a récemment fait des révélations fracassantes au tribunal. Il a avoué que ses accusations contre Brice Laccruche Alihanga (BLA) étaient fabriquées sous la pression d’une juge d’instruction, dans le but de protéger Ali Bongo Ondimba (ABO) et son fils Noureddin Bongo.
Ces aveux compromettants jettent une lumière crue sur les dysfonctionnements profonds de la justice gabonaise, révélant une instrumentalisation flagrante par l’ancien régime. Mboumba, qui avait retrouvé sa liberté grâce à ses « services rendus » à l’ancien pouvoir, n’a fourni aucune preuve tangible des prétendues malversations de BLA, estimées à 4 milliards de francs CFA.
La réaction du tribunal devrait être en toute logique l’acquittement de BLA, les accusations de Mboumba étant non fondées. Une décision qui mettrait en évidence l’inconsistance des propos de Mboumba, confirmant que sa parole « compte pour du beurre » et dénonçant la corruption de la justice gabonaise sous le régime Bongo-Valentin.
L’affaire SOGARA symbolise ainsi la manipulation judiciaire orchestrée par l’ancien régime. Les révélations de Mboumba, qui a avoué avoir été un instrument pour éliminer BLA, illustrent la déliquescence du système judiciaire sous l’ère Bongo. Alors que BLA, affaibli par ses nombreux allers-retours au tribunal, voit sa réputation progressivement rétablie, la magistrate impliquée dans ce complot doit être identifiée et poursuivie pour que justice soit réellement rendue.
La justice gabonaise est à un tournant. Pour restaurer la confiance dans les institutions, il est impératif que les instigateurs de cette machination, y compris Noel Mboumba, soient sévèrement sanctionnés. Les récentes révélations exigent une refonte complète du système judiciaire afin de garantir son indépendance et son intégrité.